Menuiserie. Ideal Tiny porte les tiny houses au stade semi-industriel
Fondée il y a 5 ans par Denis Lelièvre, cette société du Bignon (44) s’est très vite structurée pour répondre à l'engouement pour ces mini-maisons apparue après le Covid avant de se diversifier dans les boxes, les mobil home et les résidences légères de loisirs.
En 5 ans Ideal Tiny s’est imposée comme l’un des leaders français de la tiny house en France, portant cette activité au stade semi-industriel. Fondée en 2019 par Denis Lelièvre, alors unique salarié, l’entreprise emploie désormais 50 salariés dans un site de production de 4 000 m² au Bignon, au sud de Nantes. Là, elle fabrique 120 à 150 unités, dont 40 à 50 tiny houses par an pour un chiffre d’affaires de 3,5 M€. La société dispose d’un bureau d’études et fait valoir un sourcing de moins de 100 km. « Les remorques sont fabriquées chez Jaunin, à Viellevigne et le bois vient de Niort », mentionne Denis Lelièvre.
32 boxes pour le Hellfest
Au-delà des tiny, l’entreprise fabrique aussi des boxes, petits abris de moins de 5 m² pouvant servir, dans les campings, de blocs sanitaires ou de cuisine et même de couchage annexe. Ideal Tiny a ainsi fabriqué 32 boxes de 4 couchages pour le festival Hellfest, à Clisson. L’entreprise s’est aussi diversifiée, en 2023, dans le mobile home et dans l’habitat léger de loisir (HLL), des maisons en bois de 44 à 82 m² posé sur des pieux métalliques vissables et un châssis tout en répondant à la RE2020.
Une nouvelle offre pour les camping
Sur le segment tiny, l’entreprise a d’abord trouvé sa place dans les campings. « Il y avait une demande pour ce type de produit offrant une expérience différente de celle du mobile home avec 3m40 sous plafond, la possibilité de placer un filet de catamaran, un esprit bois plus prononcé », relate l’entrepreneur. « Mais cette demande se heurtait à plusieurs freins dont le prix, une faible capacité de production et l’importance des délais. » C’est ainsi qu’Ideal Tiny s’est structurée industriellement pour répondre à ce mouvement. Certains campings, exposés aux plans de prévention des risques naturels d’inondation (PPRI), notamment en Dordogne, optent pour des tiny, plus facile à déplacer que les mobile home. La tiny trouve aussi sa place en bord de mer pour des installations provisoires.
Incertitudes économiques
Ideal Tiny répond aussi à des appels d’offre de collectivités comme récemment, celle de la communauté de communes de Challans (85). Pour autant Denis Lelièvre estime que, si la tiny offre des solutions d’hébergement, les villages tiny seront davantage le fait d’initiatives privées ou associatives, les communes ayant le souci de regrouper l’habitat. Si ideal Tiny a devant elle plusieurs mois de carnets de commandes, la demande est sans commune mesure avec la période d’après-covid et subit, comme l’immobilier, l’incertitude économique.