Menuiserie. Les P'tits pénates vise le marché des tiny houses sociales
La société Les P'tits Pénates a trouvé, en quatre ans, sa place sur le marché des « tiny houses ». Installée sur l’ancien site de la ressourcerie de Rezé, où elle dispose de 3 000 m² de surfaces de production, la société, fondée par Nathan Macé et Gérard Allard, ancien maire de Rezé, emploie 12 personnes pour une production d’environ 30 tiny houses par an, correspondant à un chiffre d’affaires d’1,2 M€. Elle a devant elle un carnet de commandes de 6 mois. Si l’entreprise s’adresse à la clientèle des particuliers, elle réalise près de deux tiers de ses ventes avec les collectivités et les bailleurs sociaux.
Oryon, Grand-Champ…
Les P'tits pénates ont, en particulier, fournit le parc de tiny houses mené par Oryon, à La Roche-sur-Yon, et une partie des minimaisons du parc de Grand-Champ (56), mené par Morbihan habitat. L’entreprise a également des projets avec des bailleurs de Pontarlier dans le Doubs (Neolia, groupe Action logement et Habitat 25), notamment pour loger des salariés travaillant en Suisse ou encore 3 unités à la Communauté de communes de l'Île de Noirmoutier pour le logement de saisonniers.
Un habitat né des crises
« On a voulu redonner sa première vocation à la tiny house », mentionne Nathan Macé. Rappelant que les tiny house « sont nées des crises » aux États-Unis, dont ouragan Katrina et la crise des Subprimes avant de connaitre son essor en France, « auprès du milieu militant, un peu écolo-bobo ». Le dirigeant observe désormais une clientèle très diversifiée, y compris de jeunes ou de personnes rencontrant un accident de parcours, comme un divorce. « La tiny house fait désormais partie du parcours résidentiel », ajoute-t-il.
Transportable
L’entreprise s’en tient au concept stricto sensu de la tiny house, à savoir une maison sur châssis, transportable avec un permis B, soit des dimensions de moins de 3,5 tonnes, 2,55 de large et 4,30 mètres de haut pour un prix de départ de 45 000 euros TTC clé en main. Elle est aussi partie prenante dans la création d’une Union française des constructeurs de tiny houses, destinée à représenter cette filière comptant entre 110 et 150 acteurs en France, le phénomène ayant connu un véritable essor après les confinements.